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Créée en 2006, la Compagnie Palamente, comprenant des professionnels du spectacle vivant et de l’audiovisuel, développe ses spectacles pluridisciplinaires mêlant textes dramatiques d’auteurs contemporains, témoignages ou textes d’archives à des dispositifs sonores et audiovisuels autour de trois axes de réflexion : la place des femmes dans la société, la transmission de l’identité entre les générations, le « non spectateur ». Palamente affine, de création en création, un processus esthétique questionnant les systèmes sociaux tels qu'ils façonnent nos comportements dans la sphère publique et privée.
Ses créations revendiquent une relation de dépendance au spectateur-participant, glissant sémantiquement comme symboliquement vers un « spect-acteur », ou plutôt un “specta-créateur”.

L’interactivité avec le spectateur

L'interactivité est ainsi au cœur de la recherche de la Compagnie. Et ce, de différentes manières : Par son intrusion dans le processus de création par le biais de la co-écriture  ; par son intégration dans le cadre de la représentation trouant le dispositif scénique dans un tissage intime de témoignages avec une œuvre de fiction  ; lors de la représentation infléchissant le récit dans un sens ou dans l'autre qui, de linéaire, devient accidenté ; usant enfin du trans-média et de la confrontation entre écritures – documentaire et fictionnelle. 

C’est le point de jonction entre la création artistique et la rencontre avec le public. Ce que nous avons appelé la « fictionnalisation de la réalité ».

De ce rapport à l'intime surgit une écriture singulière suscitant une forme (auto-)fictionnelle de perception. L’œuvre joue ainsi avec ses différentes représentations - univers sonore, texte théâtral, images filmées ou fixes – et s'inscrit dans une narration en expansion sur différents supports. Le principe collaboratif fait par ailleurs interagir spectateur et créateur. C'est un point essentiel du cheminement artistique et il se décline à chaque étape de création, en fonction des projets.

Nous abordons aussi l'écriture trans-média en termes de médiation avec les public : l'univers généré a la particularité d'impulser les échanges entre différents types de publics, notamment ceux qui se vivent éloignés de l’offre culturelle. C'est dans cette perspective que la Cie Palamente cherche à associer des publics n'ayant pas l'habitude de se côtoyer et des structures n'ayant pas l'habitude de travailler ensemble afin de créer de nouvelles synergies locales. Nous pensons en effet que la culture est un outil d'émancipation et de construction personnelle comme collective. Notre objectif est de casser les rigidités sociales et urbaines à l’œuvre sur un territoire donné en mélangeant les publics et en les faisant bouger dans des « espaces » physiques ou symboliques qu'ils n'investissent jamais : intergénérationnel, frontières entre quartiers aisés et populaires, représentations péjoratives…



« Ces histoires intimes, ces fragments de vie deviennent la matière nécessaire qui permet au théâtre d'interroger la pertinence de son dialogue avec le réel. »
Revue Mouvement janvier 2007.

                                                                             
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